-
Par Ota Portu Nustalgia le 27 Octobre 2024 à 10:15
Au dessus de la cascade coule . . .
Il y a quelque temps un coup de projecteur avait été mis sur la cascade du pont de l'Onda.
Certes derrière la cascade il n'y a pas de grotte ou autre mystère, mais qu'y a-t 'il au dessus ?
Au dessus, noyé sous le couvert de la végétation,
de cascade en cascade,
recueillant les eaux ruisselantes,
descendant du Capo d'Orto
et du Capo Signore . . .
coule un petit ruisseau, au demeurant paisible,
qui explose au niveau du pont de l'Onda.
en une cascade étincelante.
Haut de page Cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 23 Décembre 2022 à 17:50
1952.
Échappée touristique, juillet 1952.
Arrivés par bateau à Ajaccio le 26 juillet 1952,
nos visiteurs visitent Calcatoggio le 29 juillet 1952.
Puis direction la montagne, jusqu'à Evisa.
Descente sur Porto, en surplombant la Spelunca, une pause photo s'impose à eux.
Arrivée à Porto.
Place de la Marine, nous sommes le mercredi 30 juillet 1952.
Petite escalade vers la tour génoise pour prendre une photo.
Il fait chaud. La plage, bien sur, malgré une mer agitée.
C'est le charme et la quiétude de la rivière qui séduisent nos visiteurs.
En 1952 il n'y a qu'une vieille ruine sur le flan de la colline,
Une ancienne écurie de la Sté Chauton qui exploita les bois de la forêt d'Aitone à partir des années 1850.
Il n'y a pas encore de passerelle, elle sera construite quelques années plus tard.
Un jeune homme vigoureux, Antoine François F, avec Jeanine F, sur une barque, se chargent de faire traverser les touristes d'une berge à l'autre.
A grands coups de rames.
Avez vous remarqué; affluence touristique modérée pour un mois de juillet.
Mais il est l'heure pour eux de reprendre la route.
Traversée des Calanche, puis
retour vers Ajaccio pour la suite du voyage.
S'octroyant juste une petite pause à Cargèse.
C'était en 1952.
Haut de page cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 2 Avril 2022 à 17:38
Les trois pieds de canon.
La photo peu paraître classique, mais avez-vous remarqué ce détail insolite ?
En nous rapprochant, depuis la place de la marine, il se cache dans les détails une petite note d'histoire.
En se rapprochant encore, peut-être percevrez-vous . . .
se dessinant dans le profil de la crête rocheuses sur la droite,
un petit promontoire . . .
qui, vu sous un autre angle,
à l'abri d'une corniche naturelle
dissimule une volée de marches d'escalier accédant à une terrasse.
Sur celle-ci un support métallique patiné par le temps et les embruns.
Un promontoire aussi bien inaccessible par terre que par mer.
Ce support métallique, un affût, était destiné à accueillir . . . une mitrailleuse lourde.
C'était une position de défense établie pour protéger le quai en vue d'un éventuel débarquement ennemi. L'aménagement d'un pied de mitrailleuse lourde parachevait la position.
Alors qu'autour de l'ile de nombreuses verrues déprécient le paysage, ils ont pu nous faire quelque chose d' "élégant".
C'est un vestige de la ligne Maginot, construit vers les années 1934.
Position de défense qui n'aura jamais servi.
Du coup la photo est toujours aussi belle, mais il y a quelque chose en plus.
Haut de page Cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 3 Juin 2021 à 18:56
La passerelle sur le Porto
Après la réalisation en 1948 du chemin d'accès à la plage, en 1950 une demande d'étude pour la construction d'une passerelle sur le Porto est officiellement lancée.
En mai 1956 le marché est attribué à la société des Ponts de Fer pour un montant de 4 352 132 Francs.
Auparavant la traversé d'une rive à l'autre se faisait par des barques.
Ou par un pont fait de troncs d'eucalyptus.
En 1958 débuta la construction de la passerelle.
contribution Xavier P.
Une vue du chantier avec les ouvriers assemblant les éléments de la passerelle.
Il s'écoula dix années, entre la prise de décision du projet et son achèvement. Un temps surtout consacré
à la recherche du financement.
Cet aménagement n'a en rien entaché le charme de l'endroit, il semblerait même y avoir apporté un certain cachet.
Au début des années 2010, la passerelle nécessitant des travaux pour réparations des dommages causés par les embruns et le temps, la municipalité en place missionna un architecte pour un remodelage de ses courbes afin de la rendre plus facilement accessible au public.
En 2014 les travaux débutèrent, contrariés en février 2014 par une crue exceptionnelle qui endommageât les installations et échafaudages.
Aujourd'hui , le travail achevé.
haut de page cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 5 Juin 2020 à 20:29
La forêt d'eucalyptus de la Marine de Porto.
Photographie , par Hubert Vaffier, voyage en Corse en 1880.
Nous sommes en 1880, il n'y a qu'un marécage en arrière-plage, d'une superficie d'environ 6 hectares.
De mai à octobre, la marine de Porto est infestée de moustiques. La basse vallée est insalubre, la malaria fait des ravages.
C'est sous l'impulsion de Napoléon III et du Conseil Général de Corse qu'est initié à la fin des années 1880 un programme de santé publique consistant à l'assainissement des zones marécageuses des cotes Corses.
Ce programme visait pour une première tranche, 4 foyers marécageux de la côte occidentale; les marais de Porto, du Liamone (Golfe de Sagone), de Campo dell'Oro et Agosta (Golfe d'Ajaccio) et celui de Porto Pollo (Golfe du valinco).
C'est en 1889-1890, que les marais de Porto sont asséchés par apport de sable de la grève voisine et par des plantations d'eucalyptus. Arbres sélectionné pour leurs vertus médicinales. M. Louis Defranchi, conducteur des Ponts et Chaussées géra ce chantier. Il procéda à la plantation d'eucalyptus de part et d'autre des routes et près des habitations. Une plaque commémorative lui rends hommage à l'entrée du village.
Les résultats de cette opération s’avérèrent très acceptable pour l'assainissement de la région.
Selon un rapport du Conseil général, en comparant les quatre années qui précédèrent l’exécution des travaux aux quatre années qui suivirent, il fut constaté une diminution de 60% de la mortalité et de la morbidité au sein de la population.
Photographie de 1895. La plantation d'eucalyptus est toute récente.
En 1898 les arbres ont bien grandi.
Source Bibliothèque nationale de France.
De 1925 ...
aux années 1950 la forêt est flamboyante.
A partir des années 1960, à cause d'un manque d'entretien et ayant été quelque peu malmenée, elle devient moins dense.
Les arbres sont devenus immenses et fragiles. Au fil des ans, ils furent à l'origine de divers incidents.
1990.
En 2015, l'ONF s'est vu confier la tache du diagnostic. Les arbres ont été marqué pour un élagage ou un abattage. Elle constate que ce peuplement est vieillissant et malade. Des champignons minent ces arbres qui deviennent dangereux à cause d'une insuffisance d'ancrage au sol. 46 arbres doivent être abattus et d'autres doivent bénéficier d'un suivi. Cette mise en sécurité est impérative aux vues des exigences modernes.
Aujourd'hui.
Ces travaux d'élagage sont en cours.
Les coupes réalisées, un repeuplement est envisagé avec des espèces différentes d'eucalyptus, afin de limiter les risques de maladie.
A l'origine la plantation fut réalisée avec une seule espèce, l'eucalyptus globulus originaire d'Australie.
Un technicien forestier de passage en Corse a fait dernièrement un article sur notre forêt, dans son site recensant les arbres remarquables.
Cette forêt ne laisse personne indifférent et des personnes de tous horizons s'y intéressent.
Haut de page Cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 19 Décembre 2018 à 17:18
Trésors cachés ou oubliés.
Ces lieux jadis fréquentés et tombés en désuétude.
L'Oriu di u Monte tondu.
Il a servit d'abri aux hommes durant des siècles.
Photographié en 1932 par Kertész André photographe.
On distingue la porte d'entrée et une petite fenêtre.
Et ici en 1950.
Aujourd'hui noyé dans la végétation.
On le devine à peine.
Le maquis a pris le dessus, il est devenu inaccessible.
Il se laisse toutefois découvrir, après maints efforts, entre ronciers et oliviers.
Une partie de la façade s'est effondrée.
Le linteau de la porte d'entrée a cédé, entraînant une partie du mur.
Cette porte est toujours en place.
L'intérieur est vaste. Une vingtaine de mètres carrés au sol.
Sur un coté, une cheminée est incrustée dans le mur, transformée dans les années 50 à partir d'un fût en métal.
Cet abri a été utilisé jusqu'au début des années 1960.
Les derniers occupants étaient des ouvriers étrangers employés dans le bâtiment.
Dès les années 50 jusqu'aux années 1960, il y eu sur Porto, pléthore de nouvelles constructions.
Des pieux de bois sont toujours fichés dans la masse du rocher.
Une gouttière a été élaborée par les derniers occupants, afin de parer
au ruissellement des eaux de pluie sur le rocher.
Il se trouve aujourd'hui complètement délaissé.
Il semble endormi tel un colosse fatigué. Je l'ai quitté discrètement sur la pointe des pieds.
Haut de page cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 19 Décembre 2018 à 17:02
Un abri sous rocher.
Ces lieux jadis fréquentés et tombés en désuétude.
Surplombant le hameau de Porto, il servait d'abri jusqu'au début du XXème siècle
aux bergers et à leurs chèvres.
Une tablette orne l'entrée.
L'intérieur est vaste, et une ouverture au fond devait permettre d'y faire du feu.
-
Par Ota Portu Nustalgia le 30 Avril 2018 à 19:31
Édifiée par les Génois au XVIème siècle, achevée en 1555, c'est un bâtiment carré sur deux niveaux. Afin de protéger la population elle servait de tour de guet et de défense, affectée à la surveillance de la cote contre les invasions barbaresques. Toutes les tours étaient reliées visuellement entres elles et communiquaient par signaux. Avec elle fut édifié un magasin (qui abrite aujourd'hui l'office de tourisme) pour le stockage de diverses denrées et marchandises négociables.
Voici la Tour de Porto au tout début du XXème siècle.
Vers 1910.
Au fil du temps, malmenée par les éléments,
1920.
Subissant les embruns,
1930.
Et 1935.
Fin des années 1940,
affrontant les tempêtes hivernales,
Nous la retrouvons 400 ans après sa construction.
Nous sommes en 1950, et avant qu'elle ne se dégrade avec des dégâts irréversibles, des hommes vont se soucier de son état.
Au cours de l'année 1954 une première restauration de la Tour fût menée par, M. Gelpi Armand contremaître de la Sté Française des Roches Cristallines, dont nous avons vu dans un précédent article la manière dont il a pu fournir des colonnes de granit rose pour une basilique sur Marseille dans les années 1920. Cette restauration était axée sur une consolidation de l'édifice afin de stopper sa dégradation. Elle menaçait d'éclater telle une grenade (le fruit, bien sur). C'est à l'occasion de ces travaux que fut tracé le chemin d'accès à la tour. Il semblerait qu'auparavant l'accès le plus facile débutait par la plage. Les dégâts occasionnés au XVIIIème siècle par l'explosion de la poudrière, un dépôt de munitions, l'avait considérablement affaibli. L'érosion et le temps lui firent subir les derniers outrages.
Années 70.
Elle avait été classée aux Monuments historiques par arrêté du 22 juin 1946,
et en 1993 deuxième restauration afin de la rendre accessible au public.
Extraits de l'article de M. François Fazi ("La Corse"). Juin 1993.
Porto est, avec les Iles Sanguinaires, le site où l'on vient au moins une fois pendant les vacances. Sa notoriété, illustrée en cartes postales qui font le tour du monde, tient pour beaucoup à un cachet particulier dont la pièce centrale est cette vieille tour carrée, émergeant entre mer et rivière.
La bourgade s'est pourtant modernisée, et pas toujours avec bonheur. Cet élément architectural assure toutefois une présence presque aussi essentielle que le fameux coucher de soleil sur fond de roches rouges.
Porto est une image que le temps n'altère pas, du moins en apparence. Toutes les volontés tendent, en effet, à sauvegarder cette subtile composition associant l'eau, le roc et le soleil.
De tous, l'élément le plus vulnérable est la tour, déjà endommagée par l'explosion de la poudrière qu'elle abritait, à la fin du XVIIIe siècle.
. . . La municipalité a entrepris, depuis plusieurs années, des démarches auprès du Conseil Général de la Corse-du-Sud. On sait qu'une réponse très favorable avait été donnée, et M. José Rossi, accompagné de techniciens et du maire d'Ota, M. Dque Rostini, était récemment sur place pour assister au lancement des travaux. Cette opération entre dans le cadre des actions menées par le Conseil Général pour sauvegarder et valoriser le éléments du patrimoine bâti. La tour a donc été acquise par la collectivité, qui en confiera ensuite la gestion à la commune.
. . . La tour de Porto est l'une des seules fortifications carrées bâties sur le littoral, ce qui renforce son intérêt. Haute de 12 mètres, elle ne doit qu'à l'épaisseur de ses murs (deux mètres environ) d'être encore debout. Toute l'architecture a subi une désorganisation générale et toute la partie supérieure est scindée en blocs séparés par suite de l'explosion. Toutes les structures voûtées intérieures sont effondrées.
L'étude réalisée par les services des Bâtiments de France n'envisage aucune reconstruction exacte de l'ancien bâti (l'explosion faisant partie de l'histoire), et prévoit de solidariser à l'aide de micropieux, les parties désolidarisées des parties saines. La physionomie actuelle sera donc maintenue tout en assurant la stabilité.
Quant aux aménagements intérieurs, ils seront radicalement affirmés pour ne pas entretenir la confusion avec les parties historiques.
Le projet prévoit également une salle d'exposition de 50 mètres carrés et un belvédère sur la terrasse supérieure. C'est donc une tour ouverte aux visites que l'on pourra découvrir en septembre. Il en coûtera 1,7 MF.
La municipalité disposera ensuite d'un outil touristique de prestige, dont l'exploitation demandera quand même un certain nombre de précautions. Pour l'heure cette opération met fin à de très vives inquiétudes sur l'état d'un édifice photographié par les visiteurs du monde entier. Porto méritait bien ce coup de pouce financier.
Les architectes de cette restauration conservèrent les traces de la précédente consolidation.
Ces travaux faisant partie intégrante de l'histoire du bâtiment.
Photographie de l' intérieur de la tour.
Où l'ont retrouve le départ d'une poutre coulée en 1954.
et aujourd'hui.
Haut de page cliquez ici
-
Par Ota Portu Nustalgia le 9 Janvier 2018 à 17:40
Trésors cachés ou oubliés.
Ces lieux jadis fréquentés et tombés en désuétude.
- C'était un lieu paisible où j'aimais à venir
- La fraîche vision hante mon souvenir.
- Enclos de trois côtés par de hautes collines,
- Le val s'ouvre au couchant et descend vers la mer.
- Une cascade, au fond, de ses eaux cristallines
- Baigne les rochers noirs, éparpillant dans l'air
- Sa poussière d'écume en blanches mousselines
- Au pied des rocs abrupts, dans sa chute sans fin,
- L'eau tombe et s'élargit en un vaste bassin
- Où s'alimente et dort la rêveuse rivière . . .
La Cascade Sainte-Suzanne. Auguste Lacaussade.
La Cascade du Pont de l' Onda.
Invisible et oubliée de tous.
Elle était courue au XIX ème siècle.
Comme en témoigne la description qu'en fit l' Ecrivain Thomasina Campbel M.A.E lors de son passage par Porto en 1868.
" Le pont de l'Onda est jeté à coté et au dessous d'une très jolie cascade qui se précipite dans un trou profond que l'on dirait creusé dans un rocher. Ce trou est déclaré ne pas pouvoir se sonder, par les vieilles femmes du pays, qui le regardent comme l'ouvrage d'un démon. Aussi, ces vénérables dames, entendent elles fréquemment ses gémissements. Très haut, au dessus de la cascade, il y a, parait il, des masses d'arbustes et quelques rochers magnifiques, surmontés de pics escarpés, s'élevant avec beaucoup de majesté vers le ciel. Ils font partie du Capu dei Signori, qui devaient faire une course des plus rudes pour se rendre à leur château; mais une vue splendide une fois là".
La suite du récit est à lire dans l'article " C'était en 1868"
Autre trésor oublié .
Invisibles au regard de tous, cachées par le maquis d'énormes pierres taillées jonchent le sol. Des buchettes d'une dizaine de tonnes de granit rose couchées depuis près d'un siècle. Des barres qui étaient destinées à finir en colonnes, gisent majestueuses à même le sol..
Le temps semble suspendu, tant les traces laissées par les hommes sont présentes.
Taillées autour des années 1926, elles auraient du être acheminées vers Marseille.
Cette boule de granit rose porte les traces des découpes.
des centaines de trous espacés d'un à deux centimètres.
Une barre impressionnante de près de 6 mètres de longueur pour une masse d'une vingtaine de tonnes.
Celle ci s'est brisée pendant son transport vers la route.
Celle ci fait plus de 6 mètres. Tous les points de découpe ont été taillés.
Le plus gros du travail à été réalisé. Prête à être fendue, mais le travail n'a pas été achevé, comme si le temps s'était figé.
Les hommes ne sont pas revenus. Le nombre de colonnes avait dû être atteint. 40 avaient été commandées.
Vraisemblablement, sur cette pierre, les encoches pour recevoir un cric à manivelle.
Si vous vous intéressez aux destinées de ces pierres vous pouvez suive leur histoire dans la rubrique "1920 Exploitation du Granit" qui relate la production de granit rose sur Porto dans les années 1920.
Haut de page cliquez ici
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique