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Par Ota Portu Nustalgia le 9 Avril 2017 à 20:57
Année 1952. 1953.
Au milieu du XIX siècle le Golfe de Porto a une activité économique remarquable, mais est situé à mi distance de 2 ports éloignés, Ajaccio et Calvi. Il produit et exporte quand même du bois, du charbon, des résines, de l'huile et diverses denrées, mais l'absence de port le pénalise et cette région de corse, à fort potentiel, se trouve être déshéritée..
En 1865 pose de bornes d'amarrage à Porto au pied de la Tour.
L'idée d'un quai d'embarquement fut émise dès 1866, le projet approuvé le 6 décembre 1867 et il fut construit en 1878.
Afin de permettre le désenclavement de cette région et une meilleure exploitation de ses ressources, un quai est donc construit à moindre coût, au pied de la Tour génoise en 1878, utilisable seulement par temps calme, aux embarcations à faible tirant d'eau, à cause de son exposition aux vents dominants et de la présence d'une roche à fleur d'eau.
Rapport de M. J Sinibaldi,
ingénieur des travaux public de l'état; prélude à l'étude de la construction d'un port dans le Golfe de Porto.
« En 1865, M. le Ministre des Travaux Publics appelait l'attention du Service des Ponts et Chaussées sur ″ la nécessité d'améliorer, dans l'intérêt de l'exportation des bois provenant des forêts de la Corse, un certain nombre de ports ou d'y établir les lieux de dépôt ”. C'est pour répondre à ce désir du Ministre que le petit débarcadère de Porto a été construit en 1878. Cet ouvrage a coûté 7.000 francs, et l'aménagement du lieu de dépôt environ 4.000 francs.
Pour justifier cette construction, M. l' Ingénieur des Ponts et Chaussées Koziorowiez, auteur du projet, donnait le détail des marchandises exportées depuis la construction de la route forestière 9 et faisait ressortir qu'en 1886, on avait expédié par Porto 3.470 tonnes de marchandises valant ensemble 343.000 francs. 3 250 tonnes en bois d'œuvre, planches et bois de chauffage; 100 tonnes de charbons de bois et 120 tonnes en produits résineux et goudrons. Il ajoutait: ″ L'importance du port de Porto nécessite des améliorations à un état de choses aussi fâcheux (que l'absence de tout embarcadère); tel est le but du projet que nous présentons″.
Ce projet reçu donc une complète exécution et dès l'année 1879 les industriels exploitant les forêts d' Aitone et de Valdoniello disposaient d'un quai d'embarquement sur lequel il leur était loisible d'effectuer leurs opérations.
Mais les inconvénients de l'ouvrage construit ne devaient pas tarder à ce faire jour. Comme le disait l'auteur du projet, l'emplacement choisi pour le débarcadère était celui qui nécessitait le moins de dépenses possibles pour le relier à la route forestière; il se trouve en effet à l'extrémité de cette route et une simple pente de 40 mètres de longueur lui donne accès. Mais chose à laquelle le projeteur de 1866 ne pouvait remédier, la baie minuscule dans laquelle doivent pénétrer les petites embarcations pour accoster est largement ouverte, et la houle s'y précipite souvent avec violence, produisant des effets destructifs parfois considérables; les circonstances semblaient donc s'être liguées pour défendre à l'homme de profiter de son travail. D'autre part, la route forestière 9 était achevée sur les 13 kilomètres qui restaient à construire, donnant ainsi à la forêt de Valdoniello un débouché commode vers Bastia par la voie ferrée; enfin, l'essai d'exploitation des résines avait cessé, de sorte que loin d'augmenter, le trafic de Porto a été en diminuant. Il s'est contenu dans l'exportation des bois d' œuvre et des charbons, exportation difficile, inquiète et toujours languissante ».
Source Gallica Bibliothèque Nationale de France.
Vers 1900.
Des poteries ont été débarquées, et à l’arrière-plan des troncs d'arbres (Pins Laricio) et un
gros tas de charbons de bois sont prêts pour l'embarquement.
Dans les années 1920.
L'activité du quai a diminué.
Pendant la décennie 1930.
Les bois sont encore exportés,
et la "Société des Roches Cristallines" expédie de gros blocs de Granit.
A partir des années 60 le quai fut utilisé par les marins pêcheurs et les bateliers faisant la navette
avec Girolata pour transporter touristes et marchandises.
Les précurseurs des visites sur Girolata au tout début des années 1950,
furent des pêcheurs de Cargèse, auxquels s'associa et pris la suite Martin F.
Dans les années 1960, ces visites maritimes sur Girolata et Scandola furent menées par M. Kamentzov.
Le voici sur cette photo organisant l'embarquement.
Traditionnellement, tous les ans à Pâques, une cérémonie religieuse était célébrée sur le quai,
avant une bénédiction de la mer et des habitations. Tradition qui se perpétua jusqu'à la fin des années 1970.
Et . . . en 2017, les pêcheurs renouent avec la tradition et fêtent la St-Érasme, avec
bénédiction des bateaux et messe le lundi de Pentecôte.
Depuis sa construction en 1878, il résista à presque toutes les tempêtes. Affaibli par celle de 1999, il subit des dégâts en 2006 et fut réparé en 2008. Il ne nécessita aucune autre modification ou consolidation. Une extension d'une dizaine de mètres en béton coulé a bien été réalisée dans les années 1970, mais l'ouvrage effectué n'a rien de comparable en qualité de travail avec celui réalisé il y a 150 ans.
Aujourd'hui.
. . .
Mais dès la fin des années 1890, force est de constater que ce Quai n'est utilisable que par mer calme et par des navires à faible tirant d'eau. Les bateaux en attente de chargement étaient mis à l'abri dans le mouillage de Castagna, équipé de 3 bornes d'amarrage en pierre de taille.
Du fait de son activité croissante, cet inconvénient sera le fer de lance des acteurs économiques de la région pour l'obtention d'un port dans la baie abritée de Castagna.
Le prochain article sera donc consacré à l'histoire du port de Castagna.
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Par Ota Portu Nustalgia le 23 Octobre 2017 à 18:31
1890
Rapport de M. SAENZ Conducteur principal faisant fonctions d'ingénieur des Ponts et Chaussées.
1892
Quatre ans après la construction du quai à Porto, réflexions au Conseil Général
sur le bien fondé de cet ouvrage et le projet dans l'anse de Castagna.
Source Gallica. Bibliothèque Nationale de France.
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